jeudi 29 août 2013

COUP DE COEUR......( adultes)


Trois voix, trois femmes, trois destins différents... et pourtant, un lien les unissant au-delà du temps et de leurs différences..

Un meurtre a eu lieu à Giverny, petit village tranquille où le peintre Monet y avait élu domicile.

Jérôme Morval a été tué. Son cadavre a été retrouvé dans l'eau. Quelques traces de bottes sont relevées sur les lieux de l'accident par Laurenç Sérénac et son adjoint Sylvio Bénavidès.
 Ils retrouvent dans sa poche une carte d'anniversaire destinée à un enfant fêtant ses 11 ans.
A qui était destinée cette carte aux Nymphéas?
Et qui a pu en vouloir à ce médecin ophtalmologique de renom, marié de surcroît à la belle Stéphanie Dupain, l'institutrice du village?
Lui en voulait-on pour ses nombreuses conquêtes dont il ne se cachait pas? Serait-ce la folie d'un mari jaloux?
Autant de questions qui fusent dans l'esprit des policiers mais qui restent sans réponse... 

 Trois personnes auraient pourtant des choses à dire, si seulement on voulait bien les écouter.

Ces trois personnes, ce sont Fanette, une écolière de 11 ans, très douée pour la peinture et qui voue un certain culte à Monet; Stéphanie Dupain, l'institutrice et enfin cette femme que tout le village surnomme la sorcière, car perchée dans sa tour, elle surveille tout ce qui se passe aux alentours.

 Aurait-elle pu apercevoir le meurtrier?
Laquelle de ces trois femmes détient la clé de l'énigme?






L'amour sans le faire

Serge Joncour          


Après les années passées à s'aimer, il y a les années où l'on n'arrive pas à se quitter.


Le cimetière de Prague
Umberto Eco



Voici un habile faussaire, capable de produire des faux en écriture sur commande, actes notariés ou correspondances.

 Et voici un XIXe siècle fertile en grandes séquences, depuis l'Empire jusqu'à la IIIe République, en passant par l'unité italienne avec Garibaldi, la guerre de 1870, la Commune de Paris et l'affaire Dreyfus.

Umberto Eco nous emmène dans un temps prodigieusement fascinant et nous fait cheminer avec des personnages réels et fictifs, des silhouettes inquiétantes, dans des souterrains où se nouent les complots, des passages parisiens aux échoppes secrètes, des caboulots interlopes où officient des fabricants de bombes. Carbonari, révolutionnaires de tout poil, agents secrets et agents doubles, espions retournés, achetés et sans scrupules, apparaissent à toutes les pages.
 Mais la vraie guerre est celle menée par le personnage central, esprit corrompu tant par l'argent que par la haine des juifs et des francs-maçons.




Une exécution ordinaire 
Marc Dugain
 
 
L’autobiographie ne l’intéresse pas. Les sujets intimistes non plus.
Marc Dugain préfère aborder le roman de front, prendre l’Histoire à bras-le-corps, quitte à la réinventer.

L’écrivain a commencé par la guerre de 1914 avec La Chambre des officiers (1998 ), le voilà en Russie – celle de Poutine et de la tragédie du sous-marin le Koursk. Une exécution ordinaire commence durant l’hiver 1952, sous Staline. Olga Altman, la mère du narrateur, est urologue, mais aussi magnétiseuse.

 Le camarade Staline l’engage secrètement pour apaiser ses douleurs – personne ne doit savoir pourquoi, chaque nuit, une voiture de la milice vient chercher le médecin pour l’emmener auprès du dirigeant soviétique.
 Pour la première fois, la famille Altman se heurte à l’Histoire. Cinquante ans plus tard, c’est le petit-fils d’Olga qui se trouve au cœur d’une aventure qui le dépasse. Vania fait partie de l’équipage d’un sous-marin nucléaire, l’Oskar, qui vient de couler dans la mer de Barents.

S’inspirant de faits réels, Marc Dugain s’est largement documenté, puis il a tout oublié pour écrire un roman sur l’enfermement : celui d’un système politique et d’une idéologie, celui de vingt-trois hommes condamnés à mourir pour que le monde ignore la vérité.
A travers le destin de ces jeunes recrues qui étouffent peu à peu, le romancier fabrique tout un monde de mensonges et d’absurdité, où le silence vaut mieux que l’aveu d’une faillite.
Une exécution ordinaire est une fiction crépusculaire qui ne se laisse pas dominer par la puissance de son sujet.

Marc Dugain s’interroge sur la quête de chaque personnage composant cette tragédie parfois bouffonne, l’ambition dévorante des uns, la couardise des autres, mais également l’instinct de la survie. Celui qui permet à son narrateur – il est le père de Vania, le fils d’Olga – d’entrer dans une faille du système pour mieux le saper de l’intérieur. 


Une Anglaise à bicyclette
Didier DECOIN

                                                           
Décembre  1890, Dakota du sud. À la suite d'un massacre d'Indiens, un photographe anglais veuf, Jayson Flannery, recueille une petite fille de trois ans de la tribu des Lakotas qui a perdu sa mère et reprend avec elle le paquebot pour l'Angleterre.

 Il élève Ehawee  rebaptisée Emily dans son manoir du Yorkshire. Tout le village s'interroge : Jayson a-t-il adopté ou  kidnappé la petite Indienne ? Viendra-t-on un jour la chercher ?

 Un policier mène son enquête, s’entête à rechercher les véritables origines d’Emily. Pour couper court aux commérages et donner une appartenance sociale à la jeune fille, Jason l'épouse en grande pompe.

Dans sa corbeille de noces, Emily trouve une bicyclette qui va changer son destin. Au cours d'une de ses nombreuses randonnées, elle découvre deux fillettes qui prétendent fréquenter des fées au bord d’une rivière.

Face à l'incrédulité générale, les petites filles photographient la preuve de ce qu’elles avancent et rapportent cinq clichés stupéfiants. Le  village où a grandi Emily avait des doutes sur sa véritable identité, l’Angleterre toute entière va se diviser en croyants et non-croyants de l’existence des fées. Sir Conan Doyle, lui,  y croit dur comme fer...




Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants
Mathias Enard


S'immerger dans une ville inconnue, observer les visages, se laisser pénétrer par des fragrances singulières et, parfois, goûter à la peau d'une créature au sexe indécis : voici Michel-Ange, le grand artiste de Florence, qui, en mai 1506, débarque à Constantinople.

 Il est venu à l'invitation du sultan pour construire un pont qui enjambera la Corne d'Or.
Le Florentin est un peu perdu, maladroit à observer le protocole quand il rencontre le grand vizir entouré de ses janissaires, méfiant à l'égard des puissants, devant lesquels il faut toujours s'abaisser.
Ce n'est pas nouveau : face au pape Jules II, pour lequel il a conçu un mausolée, il a déjà dû se comporter ainsi.

A Constantinople, il dispose d'un atelier, d'une poignée de dessinateurs et d'ingénieurs. Et il attend que la vision du pont lui apparaisse, laissant l'inspiration lui dicter des dessins de chevaux, d'astragales ou de cet animal curieux qu'on appelle éléphant. Il trace des mains aussi, qui trahissent la fidélité ou le désir
.
 Michel-Ange s'ennuie, doute, s'emporte, habitué à se méfier de ceux qui l'entourent, lui qui sait d'expérience combien les complots et les jalousies peuvent soudain surgir.
 Il est d'un autre monde, d'une autre culture, et n'est réellement à l'aise que penché sur ses carnets. Ni l'amitié d'un poète, ni l'ondoiement d'un corps de danseuse qui s'offre à lui, ni le vin capiteux des tavernes, ni même les promesses d'argent ne parviennent à le rassurer. L'artiste attend, et semble se confier au lecteur.

C'est un voyage merveilleux auquel nous convie l'auteur, rythmé par les clameurs et les chuchotements, baigné de couleurs et de parfums. 


 Et puis après
Françoise Dorin






« Pendant quatre jours, Aline et moi nous avons rangé. Parlé. Rangé. Parlé. Rangé. Parlé... »
 
Deux amies d'enfance, Agnès et Aline. Après trente ans de vie exemplaire en tant que femmes au foyer, chacune d'elles connaît un véritable bouleversement dans leur vie respective.
Agnès devient romancière et maîtresse de son éditeur, et Aline peintre et épouse d'un voyant.
Mais, revirement de situation, voilà que leur bonheur est menacé. Pire, il disparaît.
 Pourtant, la vie continue, inattendue, elle réserve des surprises de taille.



SPIRALES

 
Tatiana de Rosnay
 


Hélène, la cinquantaine paisible, mène une vie sans histoire auprès de son mari, de son fils, de sa fille et de ses petits-enfants.

Hélène est une épouse modèle, une femme parfaite. Un jour d'été caniculaire à Paris, sur un coup de tête, elle cède aux avances d'un inconnu.

  L'adultère vire au cauchemar quand, au lit, l'amant sans nom meurt d'une crise cardiaque. Hélène s'enfuit, décidée à ne jamais en parler, et surtout, à tout oublier. Mais, dans son affolement, elle laisse son sac à main... avec ses papiers.
Happée par une spirale infernale, Hélène ira très loin pour sauver les apparences. Très loin, mais jusqu'où?

Dans ce roman au suspense hitchcockien, Tatiana de Rosnay explore les arcanes de la bonne conscience et la frontière fragile entre le bien et le mal.





Un violon sur la mer           
Gilbert Bordes

 Une aventure humaine entre appel du grand large et passion dévorante.

1908. Rien ne prédestinait Yann, fils d'un médecin de Paimpol, à devenir marin pour s'en aller pêcher la morue dans les eaux glacées de Terre-Neuve.
Mais, en rupture avec sa famille, brisé par le départ de Francesca, la belle et mystérieuse Italienne, il s'embarque sur la reine marie avec pour tout bagage le violon qu'elle lui a laissé en gage d'amour avant de disparaître.

Il a dix-neuf ans et rêve d'aventure. À bord du grand trois-mâts, il va découvrir et apprendre le dur métier des terre-neuvas, les «forçats de la mer». À haïr ses souffrances, à aimer aussi la sombre beauté des aurores boréales et des éléments déchaînés, la solidarité et la fraternité des hommes d'équipage. Mais retrouvera-t-il un jour l'amour ?

Gilbert Bordes nous fait revivre l'angoisse des lames toujours plus hautes, des déferlantes qui balaient tout sur leur passage, du bateau qui craque à se briser dans des gouffres écumants. Il nous rappelle la noblesse de ce métier aujourd'hui disparu dont les légendes hantent toujours notre imaginaire.

Dans la lignée d'un Pierre Loti, Gilbert Bordes, l'auteur des enfants de l'hiver, nous entraîne dans une fresque grandiose où se mêlent l'appel du large, l'amour et l'amitié.



Le Monde à l'endroit
Ron Rash



 On est  du côté des Appalaches, un paysage qui n'est pas un simple décor mais un personnage central.

Tout commence un samedi d'août, quand la lumière de l'après-midi illumine Divide Mountain. Travis, adolescent un peu voyou, tombe sur un champ de cannabis en allant pêcher la truite.

Couper quelques pieds, les vendre, tout cela ne prête pas à conséquence, jusqu'au moment où il se fait sévèrement punir par le planteur.

 La leçon permet à Travis de sympathiser avec un ancien prof qui va lui donner le goût de la lecture et l'aider dans sa découverte d'un passé que toute la communauté veut oublier — un massacre perpétré lors de la guerre de Sécession.







 Enfants de poussière
Craig Johnson





Si vous aimez les romans policiers et les grands espaces de l’Amérique des cow-boys et des indiens, vous allez adorer ce roman.

L’action principale se déroule dans le comté d’Absaroka (ce qui probablement ne vous dira rien), dans l’état du Wyoming de nos jours.

C’est l’état le moins peuplé des États-Unis et sa capitale est Cheyenne. Comme ce nom l’indique, la culture amérindienne – notamment Crow ou Cheyenne – y est toujours très présente et c’est la même chose dans le roman au travers de nombreux personnages comme Henry Standing bear, ami du shérif Walt Longmire.

Le cadavre d’une jeune femme d’origine asiatique va être retrouvé près de l’autoroute. Cette affaire va réveiller chez le shérif des souvenirs marquants de la guerre du Vietnam ou il était enquêteur pour le corps des Marines, juste avant l’offensive du Têt et, où pour passer le temps il allait dans un bar à Saïgon, le « Boy-Howdy Beau-Coups Good Times Lounge » (ça ne s’invente pas) pour s’y saouler et y jouer du piano.